La méconnaissance de la procédure de demande de paiement direct fait obstacle au droit au paiement direct

Le Conseil d’Etat continue son travail de clarification du régime du droit au paiement direct des sous-traitants.

Cette nouvelle décision concerne les conséquences de la méconnaissance par le sous-traitant de l’obligation d’adresser sa demande de paiement direct à l’entrepreneur principal, prévue tant à l’article 8 de la loi du 31 décembre 1975 relative à la sous-traitance qu’à l’article 116 du code des marchés publics et, aujourd’hui, à l’article 136 du décret n°2016-360 du 25 mars 2016.

Ces conséquences sont radicales : une telle méconnaissance fait obstacle au droit au paiement direct du sous-traitant.

La Haute juridiction met ainsi fin à un courant jurisprudentiel, dont relevait la décision attaquée, qui considérait que l’absence de respect de la procédure de demande de paiement ne privait le sous-traitant du bénéfice du paiement direct que si le maître d’ouvrage, non saisi en temps utile, avait été amené à payer les prestations en cause à l’entreprise principale.

CE, 19 avril 2017, département de l’Hérault, n°396174, T.Rec